Les éléphants et leur sommeil au profit des humains
Saviez-vous que l’éléphant est le plus petit dormeur de tous les mammifères ? 2 heures par jour seulement, ce qui est très loin des 7/8 heures dont nous avons besoin pour fonctionner correctement jour après jour. Les femelles quant à elles, seraient capables de veiller pendant plus de 46 heures sans dormir du tout et en multipliant les « activités ». Là encore, force est de reconnaître que les éléphants sont bien loin des humains qui, dès lors qu’ils accumulent un retard de sommeil, doivent plus ou moins le rattraper pour espérer retrouver un rythme et une « forme » acceptables. Mais pourquoi parler des éléphants ? Après tout, les différences entre ces majestueuses créatures et les êtres humains sont nombreuses. Tout simplement car une nouvelle étude vient de mettre en exergue des nouvelles pistes qui nous permettraient, tout en prenant exemple sur l’éléphant, de venir à bout de nos troubles du sommeil les plus fréquents.
Un éléphant ça trompe énormément mais ça dort assez peu…
Ce sont des chercheurs de l’université de Witwatersrand en Afrique du Sud qui sont arrivés à ces résultats en suivant 35 jours durant deux éléphantes du Parc National de Chobe au Botswana. Deux animaux qui ont été équipés de capteurs et d’un GPS pour déterminer leurs phases de sommeil. Ainsi, les scientifiques ont pu étudier leurs déplacements ou encore déterminer si les éléphantes s’allongeaient ou non pour dormir. Le tout étant d’observer le comportement d’animaux en liberté, qui est bien entendu différents de celui des animaux en captivité. Dans la nature, les prédateurs et d’autres facteurs entrant en ligne de compte. C’est comme cela qu’on a pu découvrir que les éléphants passaient beaucoup moins de temps à dormir qu’on ne le pensait au préalable. En gros, il fut notifié que plus un herbivore de cette taille cherchait à se nourrir, et moins il dormait. La nourriture étant essentielle pour leur apporter de l’énergie.
Les chercheurs ont aussi découvert que les éléphantes dormaient par phase. Une phase d’une heure puis plusieurs siestes de 20 minutes, debout la plupart du temps. Elles ne se coucheraient qu’une fois tous les 3 ou 4 jours. On appelle cela le sommeil polyphasique. Quand on dort par épisodes et non d’un coup d’un seul comme nous sommes nombreux à le faire.
Et l’humain dans tout cela ?
Et c’est précisément là qu’intervient le rapprochement avec l’humain qui parfois, dort lui aussi par courtes périodes. Pas par choix bien sûr mais parce qu’il ne peut pas faire autrement. Les personnes âgées notamment ou celles qui sont touchées par des pathologies comme la démence.
Voir ainsi les éléphants mener une vie tout à fait normale (en se basant sur les critères correspondant à une vie normale d’éléphant), en ne tablant que sur le sommeil polyphasique, pourrait selon les scientifiques permettre de mettre à jour des solutions pour les humains souffrant d’insomnie. Bien sûr, là n’est que le début d’une longue étude mais il semblerait qu’on soit sur la bonne piste…