Comment endormir son enfant ?
Mon enfant ne veut pas dormir : que faire ?
Quand on est parent, la question du bien-être de son enfant est au cœur des préoccupations. Et le sommeil fait partie des interrogations auxquelles on ne trouve pas toujours de réponse. Peut-on aider à son enfant à s’endormir ? Comment s’assurer que son sommeil soit réparateur ? Existe-t-il de bonnes méthodes ? Voici quelques réflexions utiles pour vous éclairer.
Quelles sont les causes des problèmes d’endormissement chez l’enfant ?
Des questionnements légitimes
Parmi les choses les plus essentielles et les plus élémentaires que l’enfant doit apprendre dans les premiers mois de sa vie, l’endormissement figure au haut de la liste. Alors que le nouveau-né a besoin de beaucoup d’heures de sommeil au départ, sans respecter un rythme de sommeil défini, son sommeil peut rapidement être perturbé. Et une vague de panique peut alors submerger les parents qui s’interrogent légitimement sur les éventuelles raisons. A-t-il trop chaud ? Trop froid ? Souffre-t-il des dents ? Est-il malade ?
Les spécialistes s’accordent à dire qu’un bébé, qu’il ait quelques semaines ou quelques mois, a besoin que quelques règles soient suivies. Il en est de même pour un enfant plus âgé en fonction de sa maturité affective. Cela prend plus ou moins du temps, il faut se montrer patient. Il existe différents types de causes aux problèmes d’endormissement chez l’enfant et le bébé.
Des causes physiologiques ou physiques
En consultant votre médecin généraliste, votre pédiatre ou encore un pédopsychiatre, il est possible de résoudre les problèmes de sommeil chez l’enfant s’ils sont d’ordre physiologique. Cela peut provenir d’un reflux gastrique qui empêche l’enfant de se calmer et de s’endormir. De même, il importe que votre enfant ou votre bébé baigne dans une atmosphère propice à l’endormissement au moment d’aller se coucher.
Si le rythme de la journée est relativement soutenu, si le bain ou le dîner sont pris à la va-vite, sans compter l’éventuelle frustration de ne pas avoir vu ses parents de la journée, tout cela joue sur sa capacité d’endormissement. L’enfant, quel que soit son âge, est excité, énervé, inattentif. Pourquoi ? Parce qu’il n’a pas eu de moment de qualité, un temps de vraie disponibilité avec sa famille.
Enfin, coucher votre enfant à une heure trop tardive ou le fait de l’exposer à un écran (connaissez-vous la règle des « 3-6-9-12 » ?) exacerbe son énervement.
Des causes psychologiques
Si votre enfant de 3 ans ou moins ne veut pas dormir, il est possible que la cause soit d’origine psychologique. Peut-être a-t-il un comportement dit « intrusif », c’est-à-dire que les parents n’ont pas placé involontairement et suffisamment de limites !
Il est important que l’enfant, dès tout jeune, apprenne à différencier les différents moments en famille (moment du couple pour les parents, moments en famille pour jouer ou se promener, moment pour aller se coucher, etc.).
L’autre peur caractéristique qui entre dans la composition des troubles du sommeil est la peur du noir. Concrètement, l’enfant s’imagine plutôt ce qui peut y avoir dans le noir : monstres, fantômes, etc. Si cela n’est pas réglé, ces peurs infantiles peuvent se transformer en peurs nocturnes en grandissant.
Plus tard, si votre enfant ne veut pas se coucher dans son lit, il peut aussi avoir des angoisses, notamment liées à la prise de conscience de la vie (cela survient souvent à l’âge de 6 ou 7 ans), ou à l’occasion du décès d’un membre de la famille. Enfin, des difficultés relationnelles à l’école peuvent expliquer des difficultés d’endormissement le soir.
Quelques règles simples à mettre en place
Il est important d’instaurer quelques rituels et une certaine routine pour que l’enfant comprenne qu’il est bientôt l’heure d’aller se coucher dans son lit. Et cela commence inévitablement par une heure décente de coucher. Les experts s’accordent sur le fait que 20h demeure une bonne heure indicative pour mettre votre au lit.
Que ce soit en semaine ou pendant le week-end, le respect d’une heure fixe pendant la journée et le soir venu permet à l’enfant de commencer à intégrer que sa journée est terminée. Une fois que le dîner est mangé, que la douche est faite, alors l’enfant est théoriquement prêt à aller se coucher, à condition qu’il se sente apaisé.
Si ce n’est pas le cas, et pour prolonger un moment privilégié avec son ou ses parents, il importe de le rassurer et de calmer ses éventuelles peurs.
Comment ? En lui donnant son doudou pendant qu’on le change, en installant une veilleuse pour la nuit ou en lui racontant une petite histoire ou une berceuse (avec une lumière tamisée si possible pour que l’enfant saisisse la transition jour/nuit).
Les 15 astuces pour endormir son enfant
Créer un environnement propice à l’environnement
Sa chambre est un environnement qui lui est propre. Si votre enfant de 2 ans voire 3 ans ne veut pas dormir, c’est peut-être que l’ambiance autour de sa chambre est trop bruyante. Un enfant, surtout s’il manque de sommeil, a besoin de calme. Sa chambre doit être préservée de l’agitation de la maison ou de l’appartement. Cela va éviter qu’il se réveille de manière intempestive en pleine nuit et va aussi l’aider à apaiser son esprit et ainsi mettre toutes les chances de s’endormir tranquillement.
Régler la température de la chambre
La température de sa chambre a aussi son importance. Elle ne doit pas être trop chaude ni trop froide. Idéalement, on estime qu’une température de 19 à 20 °C tout au plus suffit amplement. Comme pour l’adulte, une trop forte chaleur, à l’instar d’une canicule, perturbe le moment de l’endormissement ainsi que la qualité de sommeil de l’enfant.
Apprendre à dire non
Tandis que vous vous apprêtez à vous coucher, vous entendez votre bébé grogner dans son demi-sommeil. Peut-être est-il même réveillé ? Si vous arrivez dans sa chambre avec un biberon ou que vous le prenez dans vos bras, il va rapidement associer l’idée “je pleure donc j’ai quelque chose d’agréable. Pourquoi ne pas recommencer demain ?” C’est le moment parfait pour apprendre à dire non fermement. Vous n’avez pas nécessairement besoin de vous justifier. Vous pouvez lui expliquer succinctement que vous avez pris votre décision et que vous ne reviendrez pas sur votre décision (et que vous ne reviendrez pas dans sa chambre non plus). L’enfant se sentira alors sécurisé si vous associez vos mots à vos actes.
Lire une histoire
Si votre enfant ne veut pas dormir le soir, c’est peut-être qu’il a un besoin (légitime bien sûr) de prolonger cet instant privilégié avec ses parents. Peut-être a-t-il des peurs ? Peut-être a-t-il besoin de raconter sa journée ? En retour, vous pouvez lui raconter votre journée également, mais aussi lui lire une histoire.
C’est l’occasion de bénéficier d’un temps de qualité extraordinaire, un instant de partage en vous et votre enfant. Bannissez toutes les activités excitantes avant ce moment de lecture, préparez-vous ensemble et choisissez ensemble le livre à lire. Cela va mettre votre enfant dans de bonnes prédispositions pour se calmer.
Un enfant habitué à ce rituel qu’est la lecture du soir a plus de chances de s’endormir facilement, car son esprit sera apaisé, il aura l’occasion de s’imaginer telle aventure ou de vous poser des questions. De plus, vous entendre lire une histoire, c’est surtout avoir la chance de vous avoir près ou contre lui. C’est surtout pouvoir entendre votre voix, posée et calme, comme lorsqu’il était dans le ventre de la maman et entendait tout ce qui se passait. Il va alors lâcher prise et se laisser aller dans les bras de Morphée.
Enfin, la lecture du soir est un excellent moyen de stimuler ses sens, d’améliorer son langage et son vocabulaire. Votre enfant se concentre, apprend à écouter et cela évoque des images qui vont favoriser l’arrivée des rêves.
S’endormir et se réveiller au même endroit
Il est essentiel que votre bébé s’endorme et se réveille au même endroit, c’est-à-dire qu’il faut éviter de le coucher dans votre chambre et qu’il se réveille dans la sienne. Ceci pour éviter de le perturber ou des réveils soudains en pleine nuit parce qu’il se sentira perdu dans un lieu inconnu.
Laisser un peu de lumière
Les peurs nocturnes ou l’anxiété à l’idée de se retrouver dans le noir font partie des causes les plus répandues et qui expliquent pourquoi votre enfant de 2 ou 3 ans ne veut pas dormir seul. Votre enfant peut se sentir rassuré s’il entrevoit un filet de lumière au niveau de la porte de sa chambre, il peut ainsi entendre les éventuelles discussions des adultes comme un bruit de fond. Il se sentira alors moins seul.
Sinon la solution de la veilleuse est un compromis intéressant puisque l’enfant peut, selon le modèle de la veilleuse, l’éteindre lui-même. Il existe même des modèles programmables ou contrôlables à distance.
Laisser agir le pouvoir de la musique
Si les mots ne rencontrent pas du succès pour gagner une belle nuit de sommeil chez votre enfant, peut-être que celui de la musique fonctionnera-t-il ! En effet, le pouvoir de la berceuse est plus grand qu’on peut l’imaginer.
Si certains décident d’installer un mobile musical au-dessus du lit, d’autres décident d’installer une radio dans laquelle on insère un CD ou une clé USB remplie de musiques pour enfants. Il existe aussi une kyrielle d’objets qui diffusent de la musique comme des peluches par exemple. Certaines permettent même que l’enfant interagisse en l’allumant ou en l’éteignant à sa guise.
Et si tout cela ne vous plaît pas, vous pouvez toujours entonner quelques petits airs de votre composition. La musique et le fait d’entendre votre voix aideront votre enfant de 2 ans à aller se coucher sereinement.
Répéter le rituel du coucher
Si votre enfant de 2 ans ne veut pas dormir et se lève pour vous déranger dans le salon alors qu’il est censé être couché, il est indispensable de le ramener dans sa chambre (en fermant vous-même sa porte). Et s’il recommence, répétez la scène, autant de fois que nécessaire. L’enfant de cet âge aime tester et cela va le rassurer si vous restez ferme sur votre décision. Petit à petit, il va se calmer et s’endormir.
Dire bonne nuit à tout le monde
Si votre enfant de 2 ans ne veut pas dormir, peut-être pense-t-il que cela est injuste qu’il soit le seul à se plier à cette règle. Alors, pour que tout le monde soit d’accord et sur le même pied d’égalité, on embrasse et on dit bonne nuit à toutes les peluches et autres poupées.
Se lancer dans la méditation
Votre enfant de 3 ans ne veut pas dormir tout seul ? Il refuse systématiquement d’aller se coucher, car il est trop énervé, trop agité ? Et s’il faisait, comme un petit rituel quotidien, une séance de méditation ? Aujourd’hui, de nombreuses applications, mais aussi des CD proposent des séances de quelques minutes spécialement adaptées aux enfants.
Retrouver le doudou ou la tétine dans le lit
Comme un meilleur copain que l’on aime retrouver après une longue période de séparation, pouvoir retrouver ses affaires préférées lui fait toujours du bien. Si vous décidez que le doudou ou la tétine sont exclusivement réservés au lit, alors l’enfant sera heureux de les retrouver pour aller se coucher plus sereinement.
Projeter un dessin lumineux
Cette astuce se rapproche de celle de la veilleuse ou de la porte entrouverte. Ici, on projette un dessin lumineux au plafond et les motifs peuvent être fixes ou mobiles. Cela va aider l’enfant à rester calme, tranquille le temps que le sommeil vienne à lui. Il existe plusieurs appareils, tous programmables pour que la lumière s’éteigne au bout de quelques minutes.
Déposer son odeur
Les enfants sont certes très tactiles, mais ils sont aussi très sensibles aux odeurs. Il suffit, parfois, de déposer un t-shirt ou un oreiller que l’un ou l’autre parent a utilisé pour que l’enfant retrouve une odeur familière et rassurante sur son matelas. C’est évidemment une astuce qui ne convient pas aux plus petits pour éviter qu’ils ne s’étouffent.
L’accompagner pour dormir
Même si cette technique est plus ou moins acceptée, c’est une astuce qui fonctionne bien dans certains cas, surtout quand l’enfant a quelques semaines. Il commence à faire sa nuit dans le lit des parents ou dans son lit qui est près de celui des parents : on parle alors de « co-dodo ». Il retourne dans sa chambre quand il est endormi. Il est essentiel de lui expliquer auparavant qu’il va changer de lit ou de pièce pour ne pas être effrayé au réveil.
Quand l’enfant s’approprie sa chambre
Enfin, la dernière astuce si votre enfant ne veut pas dormir dans son lit, c’est lui (re)donner goût à sa chambre. Pour qu’un enfant s’endorme, il doit se sentir bien dans cet espace qui lui appartient. Construisez avec lui son petit cocon. S’il est plus grand, laissez-lui choisir sa décoration, ou l’emplacement de certains objets. Et ne pas hésiter à lui indiquer que son lit est un lieu de repos avant tout et non un lieu de punition.
Quelles que soient la ou les techniques utilisées, il est important de tenter de comprendre pourquoi votre enfant refuse d’aller se coucher. Et si l’âge le permet, n’hésitez pas à en parler avec lui. En parallèle, l’instauration de rituels permet de calmer et de la rassurer.
Quelle est la routine du soir parfaite pour aider son enfant à dormir ?
Si l’on doit synthétiser la parfaite routine du soir pour aider son enfant à dormir, cela se résume ainsi :
- Dîner tranquillement ;
- Faire le bain (celui-ci peut se faire avant le repas), car cela détend ses muscles et apaise les tensions cumulées de la journée ;
- Passer un temps de qualité avec son enfant : lire une histoire, écouter une berceuse, faire des câlins, lui murmurer des mots rassurants.
- Quand l’enfant est au lit, appliquer l’une des astuces citées précédemment.
Chaque étape est importante et doit se faire dans un environnement calme, apaisé, sans agitation. Donner des repères fixes et répétés, que ce soit pour un bébé ou un enfant de 3 ans, permet à l’enfant de prendre conscience des différents moments de la journée et d’aider son horloge biologique à se caler comme il faut pour une nuit sereine.
Et une fois que votre enfant est endormi, il est temps d’appliquer nos techniques pour vous endormir vous-même, confortablement installé.e dans votre matelas et prêt.e à rejoindre Morphée.