La sieste au travail
Oui, vous avez bien lu ! Faire la sieste au travail ! Tout un programme n’est-ce pas ? Qui n’a jamais ressenti pendant sa journée de travail le besoin presque incontrôlable de fermer les yeux ne serait-ce qu’un instant pour recharger un peu ses batteries ? Quand cette envie se fait ressentir pendant les vacances, et bien on dort. On fait une petite sieste et après, on se sent mieux, plus en forme. Les jeunes enfants eux, font la sieste tous les jours après tout. Pourquoi cela devrait-il être différent pour les adultes ? Les bienfaits de la sieste sont largement reconnus. Et si on s’octroyait ainsi quelques minutes de pause entre les bras de Morphée pendant sa journée de travail ? C’est un fait : de plus en plus d’entreprises recommandent à leurs employés de dormir un peu. Pourquoi ? Car c’est gagnant-gagnant. Se poser dans un espace dédié, en marge du bureau par exemple, dans une pièce spécialement étudiée pour encourager les songes, permettrait de réduire le stress et d’augmenter la productivité. On fait le point…
La sieste au travail : quelques explications
Le fameux coup de barre de mi-journée est assez redoutable. Souvent, il intervient après le déjeuner ou en milieu de matinée. La fatigue peut s’installer pendant la digestion et provoquer une somnolence accrue bien entendu néfaste au travail. On est moins concentré sur nos tâches, notre esprit divague et on est ainsi plus enclin à faire des erreurs ou à travailler moins vite. Savez-vous qu’on estime à 80% les personnes actives touchées par ce fameux coup de barre ? Parallèlement, seuls 12% des patrons seraient favorables à la sieste sur le lieu de travail. Difficile de leur en vouloir car demander à ses collaborateurs de dormir n’est, à première vue, pas très productif en soi. On n’est pas payé pour dormir après tout. Et si la sieste faisait justement partie d’un processus dont l’issue finale serait justement de fournir non seulement un meilleur travail mais aussi de se montrer largement plus performant ? La preuve avec les travailleurs chinois. La Chine est connue dans le monde entier pour sa grande productivité. Pourtant, là bas, les employés sont nombreux à avoir le droit de faire la sieste pendant leur journée de travail. Au Japon, on considère même que celui ou celle qui n’est pas fatigué à la mi-journée n’a certainement pas assez travaillé le matin. En dépit des différentes habitudes de sommeil en fonction des pays, faire la sieste est ainsi naturel. En Europe, c’est plus compliqué même si des pays comme l’Espagne cultivent une tradition de la sieste. Y compris au travail. En Allemagne, on s’y met aussi doucement. Et la France ? Ce sont les start-ups qui donnent l’exemple à en croire les statistiques. Comme aux États-Unis d’ailleurs, spécialement du côté de la Silicon Valley, où le bien-être des employés fait partie des priorités des dirigeants.
La sieste au travail : les bienfaits
L’avantage le plus évident de la sieste au travail est qu’elle permet de ne plus somnoler du tout. On ne travaille plus au ralenti et le temps que l’on passe sur son poste est exploité de la meilleure façon qui soit. La Nasa estime de son côté que des travailleurs autorisés à faire la sieste peuvent faire augmenter la productivité de 35%. Une bonne sieste est aussi bénéfique pour la mémoire et la concentration. Le stress diminue et on est plus à même de faire face à des situations tendues. À long terme, les bienfaits sont encore plus flagrants. Un employé qui fait la sieste va arriver au travail plus serein. Une manière d’également éloigner les risques de burn-out. Conséquence directe d’une bonne petite sieste au travail : le moral est au beau fixe. Ce qui a des conséquences sur les relations entre les employés, importantes pour la cohésion de groupe, et avec la direction.
La sieste au travail : quelques conseils
Le conseil le plus important est de ne pas dormir trop longtemps. La micro-sieste, au travail comme à la maison, sera toujours plus bénéfique qu’une longue sieste qui risque de perturber les cycles du sommeil et avoir des répercussions sur l’état général. C’est pour cela que généralement, quand on dort trop longtemps en journée, on se réveille avec l’impression d’être encore plus fatigué. Une micro-sieste de quelques minutes, 15 ou 20 dans l’idéal, va avoir tous les effets positifs énoncés précédemment. Une sieste d’une heure pas vraiment par contre. La Nasa, encore elle, a affirmé, à la suite d’une étude, qu’un somme de 20 minutes permettait d’augmenter en moyenne la productivité de 40%. Voilà qui peut constituer un argument de choix quand vient le moment de convaincre son patron des bienfaits de la sieste au travail.
Il convient ensuite de dormir dans un environnement favorable. L’idéal est donc de disposer d’un espace dédié à la sieste et non de piquer du nez sur son bureau ou dans les toilettes. On peut aussi profiter de sa pause déjeuner pour aller dormir un peu dans sa voiture mais là encore, ce n’est pas l’idéal.
Il ne reste plus qu’à parvenir à faire accepter cet état de fait à votre patron : non la sieste n’est pas un signe de paresse mais bel et bien le moyen de parvenir à une meilleure productivité ! Citez l’exemple de Google par exemple et insistez bien sur la durée de la sieste afin que votre direction ne pense pas que vous désirez passer la journée à ronfler dans une pièce à l’écart de vos collègues. Car le fait que la sieste au travail soit encore mal considérée sous nos latitudes provient tout d’abord d’une certaine incompréhension quant à ses réels bienfaits. De nombreuses études très sérieuses ont été menées et les entreprises ayant adopté la sieste quotidienne constituent de solides preuves quant au caractère presque nécessaire de cette dernière. Prenons l’exemple sur nos enfants, eux qui n’ont aucun mal, ni aucun scrupule à lâcher prise, en début d’après midi ou en milieu de matinée, en faisant une bonne sieste histoire de terminer leur journée du bon pied, dans les meilleures dispositions possibles. Le sommeil est très important pour notre bon fonctionnement. La sieste ne fait pas exception.