Le réveil avant l’invention… du réveil !
Les vacances sont par définition faites pour se reposer. Néanmoins, en ce qui concerne les congés de Noël, la question du réveil reste primordiale. Pour les enfants en particulier qui n’ont qu’une hâte le 25 au matin, à savoir se lever pour enfin découvrir ce que le gros barbu leur a apporté. D’où la nécessité de bien régler son réveil !
Plus sérieusement, aujourd’hui, le réveil est devenu l’accessoire indispensable. Il nous tire certes de notre sommeil, mais nous permet de ne pas arriver en retard au travail et de ne pas passer toute la journée entre les bras de Morphée, bien calé dans notre matelas si confortable. Mais justement, comment faisait-on avant que quelqu’un n’invente cet ingénieux système ?
Ou comment compter sur son horloge biologique
La première solution est bien-sûr de faire confiance à son organisme qui est naturellement programmé pour se mettre en pause la nuit et pour s’éveiller aux premières lueurs du jour. C’est l’horloge interne. Pourtant, à ce niveau-là, tout le monde n’est pas à égalité et c’est rapidement que la nécessité de mettre au point des stratagèmes pour se réveiller s’est imposée au genre humain.
Les Indiens par exemple, quand ils devaient se lever tôt, avaient pour habitude de boire une grande quantité d’eau avant d’aller se coucher. Ils étaient ainsi réveillés par un besoin pressant. Essayez, c’est infaillible, même si le risque de se lever à 3 heures du matin est grand.
Le coq a également joué un grand rôle jusqu’à l’invention des premiers réveils. Animal bien connu pour chanter dès l’apparition de l’astre solaire à l’horizon, le coq a pendant très longtemps réveillé les habitants des villes et des campagnes. Pour beaucoup de personnes, il tient encore ce rôle aujourd’hui et il est étonnant de constater à quel point ce dernier s’avère fiable.
L’invention du premier réveil
C’est à ce cher Platon que nous devons la mise au point du tout premier réveil. 400 ans avant notre ère, le célèbre philosophe avait en effet construit une machine hydraulique qui faisait retentir des flûtes toutes les heures. On a vu mieux pour un sommeil réparateur que d’être réveillé plusieurs fois pendant la nuit mais il est vrai qu’ainsi, pas de risque de s’oublier.
Jadis, les guetteurs ont aussi régulé la vie des gens, en sonnant au clairon les heures de prière, dès le petit matin. Les cloches faisaient aussi retentir leurs sonorités, sortant les habitants de leur lit. Et le guetteur dans tout cela ? Et bien il faisait partie d’un système de relais qui voyait plusieurs personnes se succéder au poste afin que les réveils soient correctement effectués aux heures prévues.
Dans les années 1800, la tâche revenait aux tapeurs de vitres. Ils portent bien leur nom puisqu’ils étaient embauchés par les foyers pour venir taper aux vitres et aux portes munis d’un sifflet à l’heure du réveil. Ces réveils humains devaient taper pour réveiller les dormeurs jusqu’à ce que ces derniers montrent signe de vie !
Le réveil à bougie fit ensuite son apparition. Une invention astucieuse qui consistait à planter un clou à la base d’une bougie, dans un réceptacle en métal. On allumait la bougie avant d’aller se coucher et quand celle-ci se consumait jusqu’à l’endroit choisi par l’utilisateur, le clou tombait, actionnait une petite clochette et le tour était joué.
Il faut attendre 1880 pour voir apparaître dans les foyers les réveils comme nous les connaissons aujourd’hui. Vous savez, les petites horloges surplombées de deux sortes de cloches ? Un appareil au départ néanmoins relativement onéreux que tout le monde ne pouvait pas s’offrir.
Le radio-réveil, qui reste à ce jour l’appareil le plus répandu, bien que nous sommes nombreux à faire appel à notre smartphone pour tenir ce rôle, s’est quant à lui démocratisé dans les années 50. Car comme tout un chacun sait, la musique adoucit les mœurs et il est toujours plus agréable de se lever au son d’une chanson que nous apprécions plutôt qu’à l’aide d’une sonnerie stridente et agressive.