Comment dort-on dans l’espace ?
Développée par la NASA pour alléger la pression subie par les astronautes au moment du décollage, la mousse à mémoire de forme que nous retrouvons dans nos matelas, nous relie d’une certaine façon à la fantastique histoire de la conquête spatiale. Mais au fait, comment les astronautes comme Thomas Pesquet, font-ils pour dormir quand ils sont là-haut, dans les étoiles ? On vous explique tout !
Dormir en apesanteur
Le 23 novembre 2016, Thomas Pesquet, qui pour rappel, a rejoint la Station Spatiale Internationale, donnait sa première conférence de presse depuis l’espace. L’occasion pour affirmer qu’il « dormait comme un bébé ». Certes, ce n’est pas à plusieurs milliers de kilomètres de la terre, en orbite, qu’on peut être dérangé par les voisins ou par la circulation automobile, mais quand même. Comment peut-on dormir aussi bien quand on considère que toutes les habitudes de sommeil volent en éclats dès lors qu’on s’installe dans la Station Spatiale et qu’on se retrouve en apesanteur 24h/24 ?
Dormir sans lit ni oreiller
Une étude menée par la NASA a d’ailleurs mis en évidence les problèmes des astronautes au niveau du sommeil et la nécessité pour certains d’entre eux d’avoir recours aux somnifères pour pouvoir reposer leur corps et ainsi recharger leurs batteries. Car rien n’est simple dans l’espace. Manger, faire du sport et dormir… Toutes les tâches anodines du quotidien demandent un certain temps d’adaptation et des aménagements plus ou moins importants.
Chris Hadfield, le célèbre astronaute qui avait par ailleurs repris depuis l’espace, avec sa guitare, le tube Space Oddity de David Bowie, a publié une vidéo dans laquelle il explique comment un astronaute s’y prend pour dormir.
Il faut tout d’abord savoir que dans l’espace, pas besoin de lit ou d’oreiller. La tête ne tombe pas. Pas plus que le reste du corps. Un simple sac de couchage suffit. Les astronautes, au moment du coucher, doivent gagner un espace prévu à cet effet, une sorte de chambre en somme, et se glisser dans leur sac de couchage, qui est fixé aux murs et au plafond pour éviter qu’il ne se déplace et heurte quelque chose pendant la « nuit ». La pièce (qui ressemble d’ailleurs davantage à un gros cylindre limitant considérablement les mouvements) étant suffisamment bien ventilée pour bien sûr éviter l’asphyxie et hermétique au bruit et à la lumière.
Les astronautes touchés par des troubles du sommeil
Des conditions qui ne remplacent pas un bon lit, un matelas à mémoire de forme douillet et un oreiller, mais qui permettent aux astronautes de se reposer. Des hommes et des femmes qui ne dorment d’ailleurs rarement plus de 6 heures par jour. Ce que ne manque pas de déplorer la NASA qui préconise environ 2h30 de plus. Et quand on sait que les missions peuvent durer très longtemps (6 mois pour Thomas Pesquet), il est clair que la question mérite la plus grande attention.